Réseau éthique
Dans une ère où l’engagement éco-responsable est (aussi) devenu un argument commercial, il y a beaucoup de confusion autour du vocabulaire et des concepts associés à la mode éthique. C’est ce qui m’a d’ailleurs amenée à me former en mode éthique pour me sentir plus solide scientifiquement et maitriser le sujet. J’ai ainsi appris qu’il ne suffit pas de sourcer un tissu biologique et/ou une fabrication européenne 😉 La première chose à savoir lorsque l’on cherche à réduire les impacts environnementaux d’un vêtement, c’est qu’il faut ANALYSER TOUT SON CYCLE DE VIE pour identifier les phases et sources les plus impactantes.
Le cycle de vie d’un vêtement se compose de 5 phases :
Des propositions d’améliorations seront alors spécifiquement proposées tout en arbitrant les possibles transferts d’impacts (norme ISO 14062), ainsi que les exigences techniques et économiques. Il pourra par exemple s’agir de bannir les fibres synthétiques même recyclées pour le vêtement A à lavage fréquent, ou encore d’optimiser le patronage du vêtement B pour réduire les chutes de confection, de systématiser le zéro packaging intermédiaire individuel pour le vêtement C, ou encore d’identifier un autre format de marquage des matériaux que l’étiquette (trop souvent coupée en phase d’utilisation) pour faciliter le recyclage en fin de vie du vêtement D. A noter que le vêtement éco-conçu doit continuer à remplir ses fonctions : notamment protéger la partie du corps concernée et plaire à l’utilisateur.
Comme toute passionnée par son sujet, je me suis peu à peu demandé si la mode éthique ne devait pas aller au-delà de l’éco-conception centrée produit, en proposant des alternatives tranchant avec la logique de propriété individuelle jusqu’à la fin de vie du vêtement ?